Derrière les résultats obtenus se cachent les efforts de toute l’équipe d’ ARTIC, et l’aspect humain de la recherche médicale ne saurait être négligé. Dans ce qui suit, vous allez faire connaissance avec Sandra Cournier qui vient d’intégrer l’équipe d’ARTIC en qualité d’attachée de recherche clinique (ARC) et qui vous expliquera le rôle et l’importance des ARC dans le processus de recherche.
Dans nos Brèves, vous trouverez, entre autres, l’explication
des étapes que traverse une molécule avant de devenir
le médicament que nous pouvons ensuite acheter dans
nos pharmacies ou recevoir à l’hôpital.
Bonne lecture !
Pr Stéphane OUDARD
Président du Conseil scientifique d’ARTIC
Étude NEMIO : nouvel espoir des traitements pour les patients atteints du
cancer de la vessie NEMIO est le premier essai européen de phase I/II (randomisé, en ouvert, non comparatif et multicentrique) associant en néoadjuvant la chimiothérapie à dose intense (ddMVAC) avec l’immunothérapie dans le carcinome urothélial invasif (cancer
de la vessie).
Les patients sont repartis par tirage au sort entre :
– le bras A : chimiothérapie + un seul produit d’immunothérapie (durvalumab) et
– le bras B : chimiothérapie + deux produits d’immunothérapie durvalumab + tremelimumab.
L’étude a pour objectif d’évaluer l’efficacité et la sécurité de cette combinaison afin d’augmenter le taux de guérison de ≥ 45%.
La phase I de l’essai s’est terminée en février 2020, 12 patients avaient été inclus (6 dans chaque bras). Les résultats de tolérance des premiers patients, présentés en poster à l’ESMO 2020, se sont avérés plutôt rassurants.
Les membres du comité de surveillance et de suivi réunis fin mai 2020 ont émis à l’unanimité un avis favorable au passage à la phase II laquelle a commencé en juillet 2020. 16 centres investigateurs nationaux dont l’hôpital Pompidou prennent part à l’étude NEMIO pour donner la chance à une large population de patients d’y participer. Avec une moyenne de 3 à 4 patients par mois, nous sommes à présent à 74 patients randomisés sur les 120 attendus pour cette deuxième partie de l’essai. Le recrutement pour cette phase 2 devrait être terminé en 2022.
Nous vous tiendrons régulièrement informés de l’avancement de cette étude qui risque de changer les pratiques de traitements.
CONCLUSION
La recherche de nouveaux traitements ne pourrait pas avancer sans engagement humain, engagement de nos chercheurs expérimentés, de nos jeunes chercheurs porteurs d’espoir pour les années à venir, sans la participation de nos patients et l’aide de nos mécènes. Chaque participant au processus est indispensable, chaque participant apporte à son niveau une contribution essentielle.
Toute l’équipe de l’ARTIC vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et une nouvelle année pleine d’avancements dans le domaine de la recherche en oncologie.
Continuons ensemble en 2022 !
Amicalement,
L’équipe ARTIC
Nous savons déjà que les mécanismes à l’origine de l’apparition et de la progression des tumeurs varient d’un patient à l’autre, et que chaque tumeur possède également des caractéristiques propres tant au niveau de ses cellules (son profil moléculaire) que de ses interactions avec les autres cellules et organes du corps.
Aujourd’hui, nous voulons vous présenter l’étude BIONIKK, promue par l’ARTIC et première en son genre. Cette étude, fondée sur le profilage moléculaire des tumeurs, suscite beaucoup d’espoir pour les patients atteints du cancer du rein métastatique.
Étude BIONIKK
L’étude BIONNIK a été initiée en 2017, se poursuit actuellement et ses premiers résultats ont été présentés par l’équipe de l’ARTIC, dirigée par Prof. Oudard, au dernier congrès de l’ESMO (Société européenne d’oncologie médicale) en septembre 2020. C’est une étude académique multicentrique française de phase II, randomisée, non comparative dont l’objectif était de proposer un traitement différent en fonction du profil moléculaire de la tumeur. Les patients avaient tous un cancer du rein métastatique, naïf de traitement.
4 groupes de patients :
Grâce à une nouvelle classification moléculaire des cancers du rein métastatique élaborée sur la plateforme des Cordeliers – INSERM (basée sur des analyses du tissu tumoral congelé, chez des patients traités en 1 ère ligne de façon standard par anti-angiogénique de type sunitinib), nous avons pu distinguer 4 groupes moléculaires avec des pronostics différents :
Évaluation :
Nous avons évalué en traitement de 1re ligne l’efficacité des différents traitements dans chaque groupe :
Résultats :
Au total, 202 patients ont été traités selon le protocole de l’étude et, après un suivi de 16 mois, les résultats obtenus confirment l’intérêt d’établir un profil moléculaire de la tumeur pour optimiser le choix du traitement et obtenir une meilleure réponse du patient.
Conclusion
Chaque type de cancer porte sa propre signature moléculaire. Le profilage moléculaire des tumeurs permet de déterminer la probabilité de réponse ou de résistance à un traitement et, en conséquence, donne la possibilité d’élaborer des traitements « à la carte », voie très prometteuse dans la recherche de traitements contre le cancer.
Aujourd’hui, on guérit environ 60% des patients atteints de cancer : avançons ensemble pour que ce pourcentage ne cesse de croître.
Toujours ensemble en 2021 !
Amicalement,
Le Pr Stéphane OUDARD vous invite à célébrer cet anniversaire.
Vendredi 15 mai 2020, à partir de 16 H
Conférence – Dîner
A l’Abbaye de Royaumont
95 270 Asnières-sur-Oise (à 45 minutes de Paris)
20 ans ARTIC : Comité scientifique – Le vendredi 15 mai 2020 de 16h à 18h30
Programme :
HORAIRES | INTERVENANTS | THEMES |
16h-16h15 | Dr Audrey Simonaggio | Avancée dans le cancer du sein sur ces 20 dernières années |
16h15-16h30 | Dr Constance Thibault | Avancée dans le cancer de la vessie sur ces 20 dernières années |
16h30-16h45 | Dr Jacques Medioni | Avancée en phase I multi tumeurs sur ces 20 dernières années |
16h45 – 17h | Pr Stéphane Oudard | Avancée dans le cancer de la prostate sur ces 20 dernières années |
17h-17h15 Pause | ||
17h15-17h30 | Dr Pierre Combe, Dr Nicolas Delanoy |
Avancée dans les cancers de l’ovaire sur ces 20 dernières années |
17h30-17h45 | Dr Yann Vano | Avancée dans le cancer du rein sur ces 20 dernières années |
17h45-18h | Dr Reza Elaidi | Avancée en méthodologie des essais cliniques |
18h-18h15 | Mme Magdalena Hory | Ateliers PRENDRE SOIN : le corps c’est vital |
18h15-18h30 | Pr Stéphane Oudard | Et quid de l’avenir ? pour les 20 prochaines années ! |
Apéritif et soirée |
Il y a quelques mois, nous vous avons rappelé les bienfaits d’une activité physique modérée et régulière, officiellement reconnue en 2011 par la Haute Autorité de santé comme une option thérapeutique non médicamenteuse, à intégrer dans le parcours de soins.
Aujourd’hui, nous voulons souligner l’importance d’une alimentation équilibrée : pour les personnes qui suivent un traitement anticancéreux, pour celles qui sont déjà en convalescence, et aussi pour toutes les autres. En effet, s’alimenter de façon équilibrée est considéré comme une mesure anti-cancer phare contribuant à prévenir l’apparition de cette maladie.
Mais, il ne faut pas l’oublier : nous sommes en France, pays très fier de sa gastronomie et très attaché à ses traditions culinaires. Nous verrons que manger équilibré ne signifie pas renoncer à cet héritage, mais, au contraire, cela encourage à en profiter à bon escient.
Car une alimentation équilibrée et le plaisir de la table ne s’excluent pas mutuellement !
Alimentation équilibrée : c’est quoi ?
Manger équilibré, c’est manger de tout en quantité suffisante et raisonnable. Pour pouvoir fonctionner correctement, notre organisme a besoin de différents éléments contenus dans les aliments, tels que :
• Protides : nécessaires pour fabriquer les tissus, et qu’on trouve dans la viande, le poisson, les œufs, les laitages et les fromages, ainsi que dans certains légumes secs ;
• Glucides (ou sucres) : la principale source d’énergie de notre organisme. On distingue les sucres rapides (sucre et produits sucrés – ils sont absorbés rapidement par l’estomac) et les sucres lents (pain, pommes de terre, pâtes, riz…) ;
• Lipides (ou graisses), animales ou végétales (huiles, margarines) ;
• Vitamines et minéraux.
Nous devons également boire suffisamment afin de remplacer l’eau que l’organisme élimine par la respiration, la transpiration, les urines et les selles.
L’équilibre alimentaire se fait sur plusieurs repas.
Aliments facteurs de risque et aliments amis
Nous mangeons trop d’aliments à risque, dont la consommation devrait être limitée et occasionnelle, et pas assez d’aliments amis, protecteurs de notre santé et de notre bien-être.
Les aliments à risque :
• boissons alcoolisées, viandes rouges et charcuteries, sel, compléments alimentaires à base de bêtacarotène.
La consommation des boissons alcoolisées augmente le risque de développer le cancer colorectal, le cancer du sein, les cancers de la bouche, du larynx et du pharynx, de l’œsophage et du foie ; celle des viandes rouges et de charcuteries favorise le risque du cancer colorectal et une consommation excessive du sel, outre les risques d’hypertension et de maladies cardiovasculaires, augmente le risque du cancer de l’estomac. Quant aux compléments alimentaires, ils sont à manier avec prudence et après avoir sollicité l’avis de son médecin.
Heureusement, à l’opposé, beaucoup d’aliments amis contribuant à réduire ce risque. Il s’agit de :
• fruits et légumes (leur consommation diminue le risque de développer le cancer de l’estomac, de la bouche, du larynx, de l’œsophage et du poumon (fruits seulement) ;
• aliments contenant des fibres, comme les aliments céréaliers, surtout complets : pain, riz, pâtes, ainsi que les fruits et les légumes (contribuant au bon fonctionnement du système digestif) ;
• produits laitiers (leur consommation diminue également le risque du cancer colorectal).
Ces aliments doivent être consommés quotidiennement et peuvent l’être en plus grande quantité, mais toujours de manière raisonnable, bien évidemment. Il suffit ici de rappeler le fameux : « Manger 5 portions de fruits et/ou légumes par jour ».
Alimentation d’une personne souffrant de cancer
L’équilibre alimentaire peut se voir modifié pendant le traitement. Les patients se plaignent fréquemment de la perte d’appétit, de nausées et vomissements, de la fatigue, de modifications au niveau du goût et de l’odorat. Comment se nourrir dans cette situation ? C’est la question que se posent les patients et leurs familles.
Certaines précautions diététiques seront de mise en fonction du type de cancer et du type de traitement subi. Par exemple, lorsque la tumeur touche une partie de l’appareil digestif (bouche, œsophage, estomac, intestin), de même, lorsque la personne est soignée par radiothérapie, la chimiothérapie (ici, à cause des nausées ou des vomissements), l’hormonothérapie ou la corticothérapie. Le médecin fournira au patient toutes les informations et, dans tous les cas, le patient devra aussi surveiller son poids et informer le médecin en cas d’une perte de 10% ou plus de sa masse corporelle. Les patients peuvent aussi consulter une diététicienne pour obtenir des conseils relatifs à l’élaboration des menus adaptés, mais néanmoins très savoureux !
En effet, manger équilibré et adapter son alimentation au type de tumeur et de traitement reçu ne signifie pas renoncer aux plaisirs ni à la richesse de la cuisine française, même si certaines restrictions temporaires peuvent s’appliquer, tout comme pour la plupart des autres maladies.
Conclusion : alimentation équilibrée, facteur de prévention et de guérison
Le cancer est une maladie multifactorielle, c’est-à-dire que de multiples causes peuvent être à l’origine du développement de cellules tumorales. Nous ne pouvons pas encore intervenir ni supprimer complètement l’impact des facteurs génétiques ni environnementaux, mais nous restons presque entièrement maîtres de la situation en ce qui concerne notre mode de vie. Oui, s’alimenter fait partie des comportements sur lesquels nous pouvons et devons agir !
Même si l’aliment miracle n’existe pas, une alimentation équilibrée et adéquate, combinée aux bonnes habitudes alimentaires est une excellente mesure de prévention et d’accompagnement des patients sur le chemin de la guérison.
N’oublions pas que la prévention constitue un enjeu aussi important que les progrès des traitements et reste à ce jour la meilleure défense contre le cancer.
Alors mangeons équilibré, mangeons avec plaisir, bougeons : mettons toutes les chances de notre côté pour guérir, garder la bonne santé et prévenir la maladie !
Amicalement
Nous connaissons tous les trois traitements classiques du cancer visant directement les cellules tumorales : chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie.
À la différence de ces traitements conventionnels, l’immunothérapie ne cible pas la tumeur, mais doit permettre au système immunitaire de s’attaquer lui-même aux cellules cancéreuses.
L’idée d’utiliser le système immunitaire du patient comme traitement contre son propre cancer n’est pas neuve en soi, mais c’est au cours des dix dernières années, grâce aux avancées spectaculaires de la biologie cellulaire, biologie moléculaire et de la génétique, que l’immunothérapie a commencé à être considérée comme le quatrième pilier du traitement anticancéreux. À utiliser seule ou, de plus en plus souvent, en association avec d’autres traitements.
Comment fonctionne notre système immunitaire ?
Telle une « armée » protégeant son territoire contre « l’ennemi », notre système immunitaire (composé d’un ensemble de cellules, de tissus et d’organes) permet d’identifier, de maîtriser et détruire « les agresseurs », c’est-à-dire des agents pathogènes et infectieux.
L’immunité innée (non spécifique) constitue le premier rempart de l’organisme en cas d’infection ou de maladie : notre système immunitaire veille de manière naturelle pour repérer les cellules anormales, cancéreuses ou infectées et pouvoir agir sur le champ.
Mais, ce n’est pas tout : notre système immunitaire peut apprendre !
En effet, la seconde ligne de défense est l’immunité acquise (spécifique). Elle nécessite une « éducation » des lymphocytes B et T (globules blancs) pour qu’ils apprennent à reconnaître et à éliminer « l’ennemi ». Le profil de cet ennemi sera mémorisé et notre organisme pourra réagir très rapidement à la prochaine rencontre (c’est le principe de fonctionnement des vaccins).
Pourquoi notre système immunitaire ne détruit-il pas automatiquement les cellules cancéreuses ?
Il y a plusieurs raisons à cela : la réponse du système immunitaire peut être insuffisante, les cellules cancéreuses peuvent ressembler trop aux cellules saines ; et enfin, les cellules cancéreuses peuvent « contre-attaquer » en libérant des substances qui neutralisent le système immunitaire du patient.
L’immunothérapie cherche à trouver des parades à ces obstacles, permettant de renforcer, créer ou rétablir une réponse immunitaire adaptée de l’organisme.
Les immunothérapies, comment ça marche ?
Dans un premier temps, les chercheurs ont élaboré des traitements visant à renforcer, « booster », l’immunité innée, naturelle de l’organisme. Par exemple, en utilisant des cytokines (interférons : prescrits dans le traitement de leucémies, lymphomes, certaines formes de cancer de la moelle osseuse, du rein ou de mélanome ; et interleukines : administrées dans le traitement de certains cancers du rein et certains mélanomes).
Actuellement, plutôt que de déclencher une activation généralisée du système immunitaire qui n’est pas sans risque, si elle dure trop longtemps ou si elle est trop intense, on développe des immunothérapies spécifiques. Les chercheurs se concentrent sur trois principales pistes de recherche : vaccin, lymphocytes T Car et inhibiteurs de points de contrôle.
Défis de l’immunothérapie et organisation des soins
L’immunothérapie, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de guérison, notamment pour les patients atteints d’un cancer à un stade avancé, pose néanmoins quelques défis tant du point de vue scientifique, politique qu’organisationnel. En ce qui concerne la recherche, si les effets secondaires des immunothérapies sont rares, leur origine n’est pas encore très bien connue. On ne sait pas non plus pourquoi certains patients résistent à ce type de traitements.
D’autre part, l’arrivée massive des immunothérapies demande un réel bouleversement des pratiques et de l’organisation de soins afin de pouvoir garantir un accès équitable de tous les patients aux traitements adaptés à leurs cas, gérer efficacement le flux de patients en évitant les goulots d’étranglement, inconfortables pour tous, et repenser le suivi des patients en ville.
Vaste programme qui passera nécessairement par la sensibilisation de tous les acteurs (politiques et institutionnels) impliqués dans l’organisation et le financement des soins ainsi que dans la prise en charge de patients atteints de cancer.
Tout cela afin que les immunothérapies passent le plus rapidement possible du statut d’innovation à celui de progrès médical s’inscrivant solidement dans le paysage de soins anticancer !
Et pour que le mot « avenir » retrouve tout son sens pour tous les patients, quel que soit le stade d’avancement de leur cancer.
Amicalement
L’Équipe ARTIC
Thérapies complémentaires
La médecine conventionnelle englobe l’ensemble des traitements basés sur des connaissances scientifiques validées et vérifiables tandis que les thérapies complémentaires réunissent des approches, des pratiques et des produits qui ne sont pas habituellement considérés comme tels. Certaines pratiques sont axées plus sur le corps, comme l’acupuncture, l’ostéopathie, la massothérapie, le yoga, ainsi que toute forme d’activité physique ; d’autres s’adressent tout d’abord à l’esprit, comme l’hypnose, la relaxation ou l’art-thérapie.
Même si les thérapies classiques ne cessent d’améliorer leurs résultats, différentes études évaluent à plus de 30 % le nombre de patients en cancérologie qui font appel aux thérapies complémentaires et les bienfaits de certaines parmi elles sont aujourd’hui reconnus par la communauté médicale.
Les traitements complémentaires choisis en fonction de l’état et de la situation de chaque patient peuvent favoriser l’efficacité du traitement et améliorer la qualité de vie du patient en permettant, notamment, de préparer les malades à une chimiothérapie, soulager les effets indésirables d’un traitement conventionnel (comme les nausées ou la fatigue) et d’atténuer les problèmes psychologiques accompagnant la maladie (par ex. la dépression).
Condition : climat de confiance et communication patient / personnel soignant
Néanmoins, le recours à ces techniques nécessite un certain nombre de précautions afin d’éviter les déceptions, voire les dangers comme, par exemple, les interactions entre les traitements conventionnels et certaines substances actives contenues dans différents produits complémentaires. Notamment, lorsque des patients ont recours à ces techniques sans en parler à leur médecin, car ils n’osent pas ou ne veulent pas, au risque d’entraver voire de rendre inefficace la thérapie conventionnelle.
Ainsi, l’inclusion de ces thérapies dans l’offre globale de soins ne peut-elle se faire sans un travail de fond sur la relation patient / personnel soignant, ni sans l’amélioration de la communication entre les deux parties.
Le succès d’une approche intégrative (médecine intégrative désigne le recours simultané à la médecine conventionnelle et aux thérapies complémentaires afin de guérir le patient le plus rapidement) dépendra en grande partie de la qualité de la communication et du climat de confiance que nous aurons su instaurer afin qu’aucune méthode complémentaire ne soit jamais utilisée à l’insu de l’équipe soignante et ne se transforme jamais en thérapie alternative, mais s’inscrive harmonieusement, en tant que thérapie d’accompagnement, dès l’annonce de la maladie jusqu’à la guérison, dans un parcours de soins coordonnées et surveillé par l’équipe médicale.
Conclusion
En plaçant le patient au centre de notre action, la médecine devient non seulement de plus en plus personnalisée, mais également, de plus en plus intégrative grâce à l’ouverture sur les thérapies issues de la médecine complémentaire pour lesquelles il existe des données scientifiques de qualité quant à leur sécurité et leur efficacité.
En effet, tout ce qui peut sans danger accélérer la guérison ou améliorer le bien-être du patient est bon à prendre !
L’évolution ira donc certainement vers une inclusion de plus en plus fréquente de ces pratiques à la prise en charge hospitalière, ce qui aura l’avantage de les rendre plus accessibles (certaines techniques restent très chères en dehors de l’hôpital).
Mettons donc tous les atouts de notre côté, tirons le meilleur des soins conventionnels et des thérapies complémentaires adaptées et sans risque : toutes les alliances de moyens et de techniques sont bonnes, si elles contribuent à l’amélioration de l’état de nos patients !
Amicalement
Équipe ARTIC
Nouveau cadre réglementaire de la recherche clinique
Nous voulons tous que nos patients puissent avoir très rapidement accès aux plus innovants moyens thérapeutiques. Il est donc primordial que la France devienne de plus en plus compétitive sur le plan international en matière de recherche clinique afin que le nombre d’études et le nombre de patients inclus en France ne cessent de croître. Le contrat unique a été pensé pour permettre d’atteindre cet objectif.
Contrat (convention) unique*
Il s’agit d’une convention signée entre un établissement de santé et une entreprise en vue de réalisation d’une recherche à promotion industrielle (médicaments, dispositifs médicaux, diagnostic). Elle vise à réduire le délai de mise en place des recherches, simplifier les questions administratives et rendre plus transparente la relation entre les établissements de santé et l’industrie.
Simplification des démarches : le contrat est qualifié d’unique, car une seule et même convention lie, dans le cadre d’une recherche donnée, un promoteur industriel, un établissement de santé (établissement coordonnateur) et, un investigateur. Ensuite, il est dupliqué à l’identique pour chaque établissement de santé participant à cette recherche (établissement associé). Avant, les négociations devaient se faire séparément avec chacun des intervenants, ce qui prenait, bien évidemment, plus de temps et nécessitait plus de démarches.
Réduction des délais : le contrat fait passer le délai à 45 jours pour les négociations avec l’établissement de santé et l’investigateur (contre 4 mois maximum avant) et, ensuite, à 15 jours pour celles avec les centres associés.
Financement : la rémunération de l’investigateur est désormais comprise dans le contrat et donc versée directement à l’établissement de santé et non pas à l’investigateur ou son association d’investigation.
Les modifications introduites par le contrat unique et relatives au financement de la recherche clinique suscitent néanmoins quelques inquiétudes. Elles concernent l’utilisation réelle des sommes versées par les laboratoires ainsi que des fonds publics pour l’innovation que les hôpitaux fonctionnant uniquement sous contrat unique recevront maintenant directement. En effet, on peut craindre que ces fonds ou leur majeure partie ne soient utilisés par les hôpitaux concernés à couvrir leurs déficits au lieu d’être reversés aux associations de recherche. Ce qui pourrait entraîner la disparition de certaines associations faute de moyens pour assurer leur pérennité, la rémunération des investigateurs et des soignants engagés dans une étude ou le recrutement de techniciens de recherche nécessaires.
* signé en 2013 et mis en place en 2014.
Loi Jardé*
Cette loi a, entre autres, modifié la terminologie des recherches. Nous présentons ci-dessous les principaux changements ainsi que les nouvelles dénominations car vous pouvez désormais les rencontrer dans différents documents consultés
Elles ont été divisées en trois catégories :
* J.O. du 5 mars 2012 ; décrets d’application du 16 novembre 2016 et du 10 mai 2017.
Conclusion
Les lois et les règlementations sont indispensables en recherche clinique. Elles protègent les participants en définissant précisément les modalités de consentement et de son retrait, les règles de la pharmacovigilance, les questions relatives aux assurances, aux indemnisations, et aux financements ainsi que les fonctions remplies par tous les acteurs intervenant à toutes les étapes du processus de recherche.
Nous accueillons très favorablement tout ce qui fait avancer la recherche, tout ce qui facilite la mise en place et l’organisation des études cliniques. Bref, toutes les modifications qui, en dernier lieu, serviront le mieux les intérêts de nos patients et augmenteront leurs chances de guérison.
Néanmoins , toute modification réglementaire importante une fois mise en pratique, tout en apportant un certain nombre d’avantages, peut également entraîner certains effets négatifs. C’est pour cette raison que nous restons vigilants et prêts à échanger avec les législateurs et les pouvoirs publics afin que le nouveau cadre réglementaire ne se transforme jamais en un frein , mais au contraire, qu’il constitue un formidable accélérateur de la recherche médicale.
Mais un accélérateur « à visage humain », car c’est toujours le patient qui reste au cœur de toutes nos démarches !
Amicalement
Équipe ARTIC
Chercheurs d’Europe et d’ailleurs, même combat !
La recherche européenne sur le cancer n’est donc pas en reste : le congrès ESMO, désormais annuel, permet à l’oncologie européenne de s’exprimer d’une voix forte et unifiée et constitue un formidable forum d’échanges entre les spécialistes (d’Europe et d’ailleurs) ainsi qu’une excellente plateforme de présentation de résultats d’études.
L’immunothérapie, les biomarqueurs et les thérapies ciblées ont continué à occuper le devant de la scène à l’ESMO 2016 et le congrès a apporté beaucoup de bonnes nouvelles, notamment pour les patients confrontés au cancer des poumons, de la vessie, du rein, de la prostate, des ovaires, du sein, aux sarcomes, de même qu’à certaines autres maladies moins fréquentes.
Le Patient toujours au cœur de toutes les démarches
Mais l’ESMO 2016 ce n’était pas uniquement la recherche et l’innovation. En effet, la devise de cette édition du congrès : « Des traitements aux soins des patients » souligne bien l’importance de l’engagement auprès des patients et des efforts concertés visant à faciliter et accélérer l’accès aux traitements, quelles que soient la nationalité et la situation financière de la personne souffrant de cancer.
Une place toujours plus importante, chaque année, est laissée aux sessions de groupes de défense des patients « Patient Advocacy », pendant lesquelles ces derniers débâtent et font des propositions sur des sujets tels que les droits des patients, leur participation à l’élaboration des protocoles et l’éducation du patient en matière de recherche médicale.
Ainsi, tout au long de l’événement, en parallèle aux présentations scientifiques, des participants venus d’horizons divers ont pu échanger et partager leurs expériences de terrain, car faire progresser la recherche ne suffit plus, si l’application des résultats se voit freinée voire bloquée par des questions financières, réglementaires ou par la situation particulière du malade.
Les études cliniques de l’ARTIC présentées à l’ESMO 2016
Les trois études présentées à l’ESMO 2016, dans lesquelles est engagée l’ARTIC, sont les essais Cats, Firstana et Eiffel.
L’étude CATS vise à vérifier si l’efficacité des médicaments prescrits aux patients souffrant d’un cancer de la prostate métastasique résistant à la castration dépend de l’ordre dans lequel ils sont administrés (l’efficacité de la séquence : cabazitaxel, abiraterone et doceTaxel). La séquence de deux chimiothérapies suivie de l’hormonothérapie (abiraterone) semble la plus prometteuse.
L’étude FRISTANA : son objectif est d’évaluer l’intérêt d’utiliser le cabiztaxel en comparaison avec le docetaxel dans le cancer métastatique de la prostate chez des patients n’ayant jamais reçu de chimiothérapie. Elle a permis d’affiner l’utilisation et d’approfondir les connaissances relatives à ce traitement.
L’étude EIFFEL s’appuie sur une méthodologie innovante et porte sur le cancer du rein chez des patients présentant des métastases osseuses. Le médicament radiopharmaceutique étudié, alpharadin, émet des rayons alpha susceptibles de tuer les cellules cancéreuses dans les os. L’objectif est de vérifier si ce médicament, déjà indiqué dans les métastases du cancer de la prostate, est tout aussi efficace et bien toléré dans les métastases du cancer du rein.
Voir le terme « radiopharmaceutique » expliqué plus loin dans notre Dictionnaire
Conclusion
Dans un monde de plus en plus globalisé, à travers une approche multidisciplinaire des traitements et une orientation résolument multiculturelle, les congrès de l’ESMO visent à combler le fossé entre les chercheurs, les cliniciens et les patients, en unissant toutes les parties dans la recherche des traitements les plus efficaces disponibles actuellement.
Comme l’a très joliment formulé l’un des éminents participants à l’ESMO 2016, en soulignant l’importance de la collaboration dans le domaine de la recherche : « La plupart de nos pères et de nos grands-pères ont dû faire la guerre et tuer. Et, maintenant, nous voilà tous assis autour d’une même table, unissant nos efforts pour sauver des vies humaines ».
Quel formidable message d’espoir et d’encouragement pour la suite !
Amicalement
Équipe ARTIC
Cher(e)s Ami(e)s,
Début juin, s’est tenue à Chicago la 52ème édition du plus important congrès mondial annuel d’oncologie clinique (ASCO 2016) réunissant plus de 30.000 participants . Parmi les 5.000 études présentées, 485 ont été menées par des chercheurs français ! Cela démontre une fois de plus une mobilisation particulièrement forte de la France dans la lutte contre le cancer .
Comme tous les ans, l’ARTIC y a été représenté par Prof. Stéphane Oudard, accompagné par Dr Jacques Medioni. Nous souhaitons partager avec vous les principales avancées, très prometteuses, discutées lors de cette rencontre des plus grands spécialistes mondiaux.
Nouveauté : désormais, à la fin de notre éditorial, vous trouverez quelques brèves dont « La recherche avance ! » relative à une découverte scientifique récente ou à un nouveau traitement ; bref, tout ce qui montre que nos efforts communs contribuent à l’avancement de la science et surtout à l’amélioration de l’état de nos patients !
Vous y trouverez aussi une entrée de notre Dictionnaire de termes relatifs au cancer, en cours d’élaboration et, puisque la santé devient de plus en plus « connectée », une info du monde de Nouvelles technologies qui se met, lui aussi, de plus en plus au service des patients.
Notre arsenal thérapeutique évolue et s’enrichit sans cesse : les exposés présentés à l’ASCO 2016 témoignent des progrès significatifs réalisés tant au niveau des thérapies classiques que de nouvelles approches thérapeutiques (immunothérapie, thérapies ciblées).
Avancée dans les thérapies classiques (chimiothérapies, hormonothérapie…)
Des nouvelles encourageantes concernant, entre autres, le traitement du cancer du poumon, de la vessie (espoir de nouveaux traitements dans les formes graves de ce cancer), du rein, du testicule et de la prostate, du sein et même du pancréas …
Par exemple, on y a discuté des résultats de l’étude internationale FIRSTANA dont l’objectif était d’évaluer l’intérêt d’utiliser le cabazitaxel en comparaison avec le docetaxel dans le cancer métastasique de la prostate chez des patients n’ayant jamais reçu de chimiothérapie. Cette étude, qui avait aussi été proposée par l’ARTIC à ses patients, a permis d’affiner l’utilisation et d’approfondir les connaissances relatives à ce traitement.
Immunothérapie : nouvelle arme contre le cancer
L’immunothérapie est un traitement qui mobilise, « booste » les cellules du système immunitaire pour qu’elles s’attaquent encore plus efficacement à une tumeur. C’est-à-dire qu’elle renforce et stimule les propres défenses du malade contre les cellules cancéreuses. Les effets secondaires de ce type de traitement sont globalement moins lourds que ceux des traitements classiques (par ex. la chimiothérapie).
L’immunothérapie a déjà montré son efficacité contre le mélanome et le cancer du poumon, et cette année à l’ASCO, plusieurs études ont confirmé son potentiel contre des cancers encore plus difficiles à traiter comme, par exemple, celui de la vessie dans sa forme avancée/métastatique. Notamment, l’annonce relative à l’atezolizumab, molécule qui en réduisant la tumeur, a permis des survies de plus de 23 mois, tout en évitant aux patients une chirurgie mutilante (retrait de la vessie ou pose d’une poche d’urine extra-abdominale à vie) et une chimiothérapie très lourde.
Développement de nouvelles thérapies ciblées
Les thérapies ciblées visent spécifiquement la protéine ou le mécanisme impliqué dans le développement de la tumeur. Comme elles ne touchent pas les cellules saines, leurs effets secondaires sont donc moindres. Elles peuvent concerner tous les types de cancers.
Cette année, on a tout particulièrement attiré l’attention sur l’efficacité des associations de thérapies ciblées, comme celle du dabrafenib et du trametinib dans le cancer du poumon métastatique non à petites cellules (dit cancer du fumeur), première cause de mortalité chez les hommes.
Conclusion
Nous nous dirigeons de plus en plus vers une médecine de précision qui devient l’un des objectifs majeurs de la cancérologie. Il s’agit d’associer de façon individualisée différentes approches en fonction de la nature de la tumeur (chirurgie, chimiothérapies classiques, immunothérapie, radiothérapie, thérapies ciblées…)
parce que chacun est unique et parce que chaque cancer est différent !
Amicalement,
Équipe ARTIC
Un site pour dire qui nous sommes et quelles sont nos valeurs. Mais la multitude de projets menés par l’association ne nous en avait pas donné l’opportunité. Aussi fin 2015, nous avons décidé de le faire, et après quelques semaines de travail, le nouveau site était né.
Ceux qui nous connaissent et nous soutiennent, patients, partenaires, mais aussi autorités, savent qu’ARTIC est connu comme une « petite » association par sa taille, mais qu’elle rayonne par la quantité de projets innovants qui y voient le jour ! En quelques chiffres : 7 salariés, 3.5 coordinateurs de recherche clinique, 1.5 chefs de projets, 1 administratif, 1 directeur et des stagiaires et étudiants. Mais également un conseil d’administration de 5 membres, 1 président et 1 vice-président hospitaliers. Cette somme d’expertises permet à ARTIC de promouvoir aujourd’hui 3 essais cliniques innovants à l’échelle européenne, de conduire des études rétrospectives multi-pays, de participer à une trentaine d’essais cliniques en cours sur de nouveaux traitements, de coordonner les ateliers « prendre soin » et bien d’autres projets que nous vous présenterons dans de futurs éditos.
Pour cet éditorial de lancement, nous souhaitions vous parler de nos valeurs et de notre vision de la recherche clinique.
La recherche clinique connait depuis peu un bouleversement, disons même un changement de paradigme : les différents acteurs ont pris conscience de la nécessité de redonner leur juste place aux patients. Au final, seul importe le bénéfice qu’ils en retirent. Les essais cliniques dits « centrés sur le patient » (« patient centricity » en anglais) sont au cœur de la réflexion sur l’avenir de la recherche clinique. Mais force est de constater que si beaucoup en parlent, peu d’actions concrètes sont mises en oeuvre pour répondre aux besoins actuels en terme de ressources, moyens, formation, …, les décideurs étant essentiellement focalisés sur les essais cliniques de demain à grand renforts d’outils connectés. Certes, c’est passionnant, et c’est l’avenir ! Mais cela ne répond en rien aux besoins immédiats sur le terrain pour aider les patients à mieux tirer parti des essais auxquels ils consentent de participer.
La contribution d’ARTIC est concrète et s’inscrit dans l’action, « ici et maintenant » : que pouvons-nous faire aujourd’hui en terme d’organisation pour que les essais cliniques offrent plus aux patients, en les impliquant différemment, en faisant en sorte de les rendre « acteurs », comme nous l’entendons souvent, de leur prise en charge ? Vaste sujet. Et les idées qui ne partent pas de l’attente des patients, et qui ne se confrontent pas à la réalité immédiate du terrain, restent des hypothèses au mieux théoriques, aux pires coupées de cette réalité. Nous devons, nous acteurs de la recherche clinique, répondre en premier lieu à cette question : qu’attendent nos patients ? Un bénéfice certes, mais pas seulement thérapeutique. Ils attendent aussi un accompagnement, un cadre propice au sein duquel l’information est disponible et délivrée, clairement, où l’écoute est active et empathique, les échanges ouverts et les contraintes minimales. C’est à ces conditions que les bénéfices seront maximisés pour les patients et tous les acteurs de la recherche, nous en sommes convaincus.
Un cadre propice à une telle organisation existe dans de nombreux services participant à la recherche en oncologie à travers le monde. ARTIC l’a mise en œuvre en France depuis 2009 et a acquis une longue expérience du sujet. Nous avons en effet décidé d’investir dans une approche « humaniste » des essais cliniques, centrée sur les besoins et les attentes d’un patient libre de choisir ce qui est bon pour lui. Cette approche ne s’oppose pas, mais vient en complément de la vision technico-règlementaire stricte qui compose le socle de notre métier. Nous avons quantifié le « retour sur investissement » : le temps passé par nos coordinateurs au contact des patients représente 17% de leur temps, ce qui est énorme compte-tenue de la charge de travail imposée par la gestion d’un grand nombre d’essais en cours simultanément et de la lourdeur logistique des essais actuels. Et au final, c’est près de 4000 patients que nous avons eu la chance d’accompagner depuis dix ans, et qui ont tiré bénéfice de cette organisation. Nous pouvons sans doute faire encore mieux sans sacrifier la qualité et l’expertise qui nous sont chères et pour lesquelles nous sommes reconnus.
Enfin, depuis plusieurs années, l’association ARTIC offre aux patients du Pôle de Cancérologie de l’HEGP des soins de médecines complémentaires pour les aider à mieux vivre leur maladie et atténuer certains effets indésirables liés aux traitements. Nous évaluons actuellement l’intérêt de ces approches sur le plan scientifique étendant notre action au-delà des essais cliniques dits conventionnels.
Voilà, nous espérons que vous apprécierez ce nouveau site au service des patients, qui ne demande désormais qu’à vivre, pour vous et grâce à vous. Nous serons ravis de recueillir vos commentaires pour l’améliorer car là aussi nous pouvons sans doute mieux faire …
Amicalement,
Reza Elaidi au nom de l’équipe ARTIC
Directeur Opérations Cliniques